L’arrivée de la BALC (1834-1865)

En 1834, un second élément vient favoriser la croissance de Sherbrooke : l’implantation du bureau de la British American Land Company (BALC). Le but initial de cette organisation est l’établissement de colons britanniques sur les terres des Cantons de l’Est. Les premiers résultats obtenus ne répondent pas aux attentes, mais la  BALC  joue tout de même un rôle de premier plan dans le développement de Sherbrooke. Dès les premières années, elle prend conscience du potentiel hydraulique de la rivière Magog et procède à l’achat de terrains riverains. Dans les décennies suivant sa création, la BALC érige de nombreux barrages, aménage des zones industrielles, s’implique dans la construction d’un chemin de fer et élabore un plan d’urbanisme qui est responsable de l’actuelle organisation spatiale de Sherbrooke. Cette prise en charge du développement de Sherbrooke entraîne une première phase d’industrialisation. Entre 1834 et 1866, bon nombre de petites et moyennes entreprises viennent s’y établir et tirent parti de la force hydraulique de la Magog et de ses quatre barrages. Cette croissance industrielle est la plus forte au Québec à l’exception de Montréal[1].


[1] Jean-Pierre Kesteman, Histoire de Sherbrooke, tome 1 : De l’âge de l’eau à l’ère de la vapeur (1802-1866), Sherbrooke, Éditions GGC, 2000, coll. «Patrimoine», p. 162.